EREVAN, 4 MAI, ARMENPRESS: Les questions relatives aux personnes disparues, aux otages et aux prisonniers de guerre nécessitent une solution sensible. Gayane Gasparyan, secrétaire de la ” Commission interministérielle chargée des questions relatives aux captifs, aux otages et aux personnes disparues (dont on ignore le sort) “ et chef du groupe de travail, l'a indiqué dans une interview accordée à ” Armenpress ”.

Question - Ismail Akhundov, secrétaire de la « Commission d'État sur les captifs, les otages et les personnes disparues » d'Azerbaïdjan et chef du groupe de travail, le 29 avril, dans une interview accordée à l'agence de presse azerbaïdjanaise « APA », a porté des accusations à l'encontre de la République d'Arménie. Il a également déclaré que l'Arménie n'était pas prête à coopérer pour découvrir le sort des personnes disparues. Comment interpréter cette déclaration ?

Réponse - Nous considérons qu'il est nécessaire de noter que nous confirmons une fois de plus que la partie arménienne est prête à rencontrer et à tenir des discussions sérieuses avec les structures azerbaïdjanaises compétentes sur les questions des personnes disparues, des otages et des captifs à la suite des actions militaires arméno-azerbaïdjanaises. Rappelons que du côté arménien, 777 personnes sont portées disparues depuis les années 1990 et 211 après 2020, ainsi que 23 otages et captifs.

Dans le même temps, les accusations d'Akhundov selon lesquelles, lors des opérations militaires des années 1990, la partie arménienne aurait commis des actes de terrorisme, de génocide, de nettoyage ethnique, puis d'écocide, de vandalisme et de destruction ciblée de tombes, sont irrecevables. Porter de telles accusations est illogique dans la mesure où, à l'heure actuelle, la déportation de 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh, la destruction de monuments et de tombes historiques et culturels arméniens par les Azerbaïdjanais, les meurtres et le traitement inhumain des militaires arméniens par les soldats azerbaïdjanais pendant la guerre, les tirs sur des civils et la torture des cadavres occupent une place importante dans de nombreuses données factuelles, y compris des vidéos et des photos partagées par les Azerbaïdjanais sur Internet.

En ce qui concerne l'affirmation de M. Akhundov selon laquelle les principales informations sur les personnes disparues appartiennent à la partie arménienne et que seule la coopération permettra de clarifier le sort des personnes disparues des deux côtés, il est pertinent de rappeler que le 27 janvier, une déclaration officielle de la « Commission interdépartementale sur les captifs, les otages et les personnes disparues (localisation inconnue) » a été publiée, qui identifie clairement les informations fournies par la partie arménienne à l'Azerbaïdjan dans les années 1990 ainsi qu'en 2020 concernant les corps et les reliques inestimables laissés derrière par la partie arménienne.

Dans ce contexte, nous estimons qu'il est nécessaire de noter que les corps des deux militaires décédés à la suite de l'attaque azerbaïdjanaise contre les positions arméniennes le 13 septembre 2022 et laissés dans la zone d'interposition sont toujours dans la zone d'interposition, et malgré le fait que la partie arménienne ait fourni à l'Azerbaïdjan les coordonnées des corps, aucune réponse n'a été reçue jusqu'à présent. Il est également pertinent de rappeler les militaires et civils arméniens disparus de force, au sujet desquels il existe des enregistrements vidéo indiquant qu'ils ont été capturés et qu'ils sont vivants, qui ont été filmés par des militaires azerbaïdjanais, mais la partie azerbaïdjanaise déclare qu'elle n'a aucune information sur le fait qu'ils soient vivants ou capturés, ce qui crée de sérieuses raisons de douter de l'intention réelle de la partie azerbaïdjanaise de rechercher les personnes disparues.

Les questions relatives aux personnes disparues, aux otages et aux prisonniers de guerre doivent être résolues de manière sensible, en réalisant que les accusations et les pensées exprimées peuvent, d'une manière ou d'une autre, affecter les attentes des personnes, des parents et des amis qui se trouvent déjà dans une situation psychologique difficile, à cet égard nous invitons nos partenaires azerbaïdjanais à être plus constructifs, à s'abstenir d'accusations inutiles, à résoudre les questions et les problèmes existants exclusivement dans une atmosphère de compréhension mutuelle.